Je suis trop empathique : l’empathie n’implique pas l’abandon de soi

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L’empathie est définie comme la capacité à se mettre à la place d’autrui et à ressentir ce qu’il ressent. Si cette qualité permet de créer des liens et de comprendre les autres, elle peut aussi devenir un piège lorsqu’elle est poussée à l’extrême. L’hyper-empathie conduit à négliger ses propres besoins pour ceux des autres.

Les causes de l’hyper-empathie

Souvent, l’hypersensibilité aux émotions d’autrui provient de carences affectives vécues dans l’enfance. N’ayant pas reçu toute l’attention et l’amour nécessaires de leurs parents, ces personnes développent ensuite un fort besoin de plaire et d’être aimées. Elles recherchent inconsciemment cette validation auprès des autres.

Par habitude de se négliger pour répondre aux besoins de leur entourage, elles finissent par oublier les leurs. Leur hypersensibilité leur permet de deviner les émotions des autres et de créer du lien, au détriment d’elles-mêmes.

Les conséquences négatives

En oubliant ses propres limites, on finit par perdre son propre centre. Incapables de dire non quand leurs besoins entrent en contradiction avec ceux des autres, ces personnes hyper-empathiques s’épuisent à répondre aux exigences de leur entourage au détriment d’elles-mêmes.

Cela génère du stress, de l’anxiété et parfois même de la dépression. Ces personnes paraissent débordantes d’altruisme, mais au fond d’elles-mêmes se cachent souvent tristesse et frustration.

Changer son rapport à l’empathie

Pour retrouver un équilibre, il est essentiel de prendre conscience de sa propre négligence et de recentrer son attention sur soi. Oser exprimer ses émotions et ses besoins, même si cela déplaît. Apprendre à dire non quand quelque chose ne nous convient pas.

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S’accorder du temps pour soi, pour ses loisirs, pour réfléchir. Pratiquer la visualisation d’une séparation entre soi et les autres. Réaliser qu’on n’est pas responsable des émotions et du bonheur des autres. Se concentrer sur ses propres désirs profonds.

Outre ces conseils pratiques, il peut être enrichissant d’aborder la question de l’empathie sous un angle spirituel. De nombreuses traditions considèrent que nous sommes tous interconnectés à un niveau énergétique. Ressentir les émotions d’autrui serait alors le signe d’une sensibilité accrue à cette dimension invisible.

Plutôt que de chercher à bloquer son empathie, on peut apprendre à faire la distinction entre ce qui nous appartient et ce qui appartient à l’autre. Visualiser cette séparation au niveau énergétique, spirituel, peut aider à ne pas se laisser envahir.

Cultiver sa vie intérieure par la méditation est un moyen efficace de renforcer son discernement. En développant sa présence à soi-même et au moment présent, on devient capable de recevoir les émotions ambiantes sans s’y identifier ni s’y perdre. L’empathie est alors vécue comme un don plutôt qu’un fardeau.

A retenir

En conclusion, l’empathie est une belle qualité, à condition de savoir fixer ses propres limites. Il est possible de garder sa sensibilité sans s’oublier soi-même. En prenant soin de notre être, nous pouvons cultiver une empathie saine, force et non faiblesse. Il s’agit de trouver le juste équilibre.

Cyril
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